
3e séminaire: Comment la psychologie environnementale peut-elle contribuer à la transition ?
Présenté par Anne-Sophie Gousse-Lessard, professeure associée à l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM, le 13 mars 2020, à 13h30, au PK-3210 (inscription obligatoire à brisebois.eliane@uqam.ca) ou sur Zoom: https://uqam.zoom.us/j/5149873210.
La présentation se déroulera en deux volets. Dans un premier temps, le grand domaine de la psychologie environnementale sera présenté : définition, objet d’étude, postulats, liens avec d’autres disciplines. La pertinence de s’intéresser à la psychologie dans le contexte de la crise socioécologique sera également soulignée. Cette discipline peut en effet contribuer de façon significative à la compréhension et, dans une certaine mesure, à la limitation des problèmes socioenvironnementaux 1) en explorant les liens entre l’environnement et le bien-être, 2) en reconnaissant les impacts psychosociaux des conditions environnementales (p. ex., post-désastres) et en favorisant l’adaptation, 3) en améliorant notre compréhension des conduites humaines impliquées dans les problèmes environnementaux et en étudiant les barrières et résistances au changement, et 4) en utilisant ces connaissances pour développer des interventions pouvant faciliter l’engagement individuel et collectif dans une perspective de transformation écosociale. Dans un deuxième temps, quelques travaux de recherche et réflexions portant sur le militantisme et l’écocitoyenneté, sur le phénomène émergent de l’écoanxiété et sur la problématique de l’attachement à l’auto solo dans une perspective de mobilité durable seront brièvement présentés.
2e séminaire: Contours of a critical theory of social-ecological transformation
Présenté par Ulrich Brand, professeur à l’Université de Vienne, le 14 février, à 9h30, au PK-3210 (inscription obligatoire à brisebois.eliane@uqam.ca) ou sur Zoom: https://uqam.zoom.us/j/5149873210.
The concept of transformation has become a buzzword within the last few years. This has to do, first, with the ever broader recognition of the profound character of the environmental crisis, secondly, with increasingly obvious limits to existing forms of (global) environmental governance, thirdly, with the emergence of other dimensions of the crisis since 2008 and, fourthly, with intensified debates about required profound social change, especially of societal nature relations. However, the term transformation itself is contested. It largely depends on theoretical assumptions as well as the plausibility and applicability of the arguments which are made. In this presentation, a historical-materialist approach to social-ecological transformation is outlined by referring to a theoretically sophisticated understanding of ‘subject(s)’ of transformation as well as the ‘object(s)’ of what is to be transformed. Theoretical concepts like the capitalist mode of production, regulation and hegemony, a critical understanding of the state and governance as well as the term societal nature relations are key. Such a perspective contributes to a more sophisticated understanding of the obstacles and requirements of real-world transformation. Finally, the argument has implications for visions and strategies, i.e., an emancipatory and democratic shaping of social relations and societal nature relations.
1er séminaire: L’écologie sociale du capitalisme avancé et la décroissance
Présenté par Éric Pineault, professeur au département de sociologie de l’UQAM et à l’ISE, le 17 janvier, de 13h30 à 16h, au DS-2950.
La présentation portera d’abord sur les développements contemporains de la théorie socioécologique critique en Europe. Quatre écoles de pensée qui, à partir d’un engagement soutenu dans le débat sur la transition dans le monde germanique, ont contribué au renouvellement de l’analyse critique du capitalisme comme formation sociale et écologique seront abordées. Cet engagement les a menées par le biais de chemins différents à converger vers une critique commune de la croissance comme logique sociale, matérialité biophysique et idéologie nécessaire à l’existence des sociétés capitalistes et principale source de leurs contradictions écologiques. Ce contexte intellectuel et politique a nourri le mouvement allemand de « Postcroissance » dans lequel s’inscrit le travail d’Éric Pineault. Ce travail prend la forme d’une écologie sociale du capitalisme avancé comme contribution à la critique de la croissance. L’écologie sociale examine les sociétés contemporaines à travers l’analyse de leur métabolisme. Le métabolisme d’une société est à la fois l’expression symbolique et le fondement biophysique d’un mode de vie déterminé. L’écologie sociale reconnaît comme premier principe analytique, l’imbrication et l’intermédiation des causalités biophysiques et socio-économiques dans l’analyse du métabolisme social. Cette méthode est appliquée dans l’analyse des impératifs de croissance spécifiques au capitalisme avancé compris comme régime d’accumulation (ou économie) et comme société. En conclusion, la présentation soulignera la contribution potentielle de ce modèle à la théorie et à la pratique de la transition socioécologique.
Inscription obligatoire à brisebois.eliane@uqam.ca